L’analyste jungien : dialogue avec un autre ou avec moi-même ?

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Je vous partage l’extrait d’un échange très pertinent qui questionne la raison d’être de l’analyste jungien. Pourquoi le dialogue ( -dia « à travers » -logos « la parole ») permet d’avancer plus vite à certains caps de la vie ?

analyste jungien

La beauté du dialogue et les objections

Souvent, les gens ont peur de sauter le pas de s’engager dans une analyse jungienne. Ils peuvent tergiverser plusieurs années. Les raisons sont nombreuses.

Les préjugés

D’abord les préjugés communs et malheureux :

_ Je ne suis pas fou…

_ J’ai pas besoin d’aide.

_ Je sais ce que je fais.

_ Les psy, ils sont tous tarés…

_ Si je vois un psy, ça va aller encore pire…

_ Mon psy va avoir besoin d’un très bon psy…

(NB : en début d’analyse en effet, la démarche en elle-même et les premières émotions extériorisées peuvent créer un état de faiblesse. C’est tout à fait normal, extrêmement logique et assurément transitoire.)

Les craintes

Ensuite les craintes intimes et légitimes :

_ Me confier à un inconnu, je ne suis pas sûr d’y arriver…

_ C’est une démarche qui m’engage tout entier, donc une décision qui ne peut venir que de moi. Je ne suis pas prêt.

_ Je crains de devoir revenir sur des souvenirs douloureux et d’en être déprimé…

_ Je pense que je n’arriverai pas à faire confiance en l’analyste… à être sûr de l’authenticité de son empathie.

_ Je ne veux pas qu’on me juge.

_ Je vais certainement découvrir mes propres préjugés, or il est parfois plus confortable de continuer à faire avec.

L’analyse pose une question philosophique

Qui mieux que moi me connait ?

Et au milieu de tout cela , la problématique philosophique centrale qui sous-tend le scepticisme naturel autour du dialogue analytique :

_ Qui est-il(elle) cet(cette) analyste jungien pour prétendre m’aider ? Si je n’y arrive pas par moi-même alors personne n’y arrivera… Car qui mieux que moi me connaît ?

Il ne faut pas oublier que d’un point de vue psychologique, dès lors qu’on admet l’existence de l’inconscient, alors on ne peut jamais affirmer qu’on se connaît soi-même de fond en comble. Puisque une partie de notre fonctionnement est inconscient, il nous échappe. Aussi l’affirmation selon laquelle on se connaît soi-même à 100 % est fausse.

Alors comment faire pour mieux me connaître, mieux me comprendre, et donc mieux comprendre comment je vis ce que je traverse, et les émotions qui me submergent ?C’est précisément là que l’analyste jungien apparaît.

Il n’est pas quelqu’un qui donnerait des leçons ou collerait un diagnostic fataliste ni des étiquettes. ( ou bien ce serait un analyste avec lequel je serai en désaccord ) Il est celui qui ouvrira un espace, une bulle, une parenthèse régulière lors de laquelle la connaissance de soi est à l’honneur.

Il est celui qui observera l’individuation en train de s’épanouir, un témoin apte à accueillir et à guider les phases traversées, les humeurs variables, les peines et les grandes découvertes.

analyste jungien

Alors comment l’analyste jungien peut-il m’aider à mieux me connaître moi-même ?

Voici l’échange qui m’a amenée à cette réflexion :

« _ Individuation ne se rapporte pas forcement à individualité ( ce qui est propre à la personne) mais cela me parait contradictoire de faire appel à un tiers pour savoir qu’est-ce que je suis vraiment. La réponse ne peut venir que de moi-même puisque c’est en moi seul que se trouvent les réponses. Ne prendrais-je pas le risque de décentrer ma recherche en écoutant les conseils d’un autre? Dans un moindre risque, à moins que l’autre ne soit en réalité qu’un autre moi-même sur le plan de l’individuation, si lui même est sur ce même plan? »

Ma réponse :

« _Oui en effet, le tiers qui peut être intéressant dans certaines étapes de l’individuation est en effet un « autre moi-même » avec qui partager son évolution ! Et non pas quelqu’un qui donnerait des conseils. Il est celui qui permet à l’individu de découvrir ses solutions à lui, en lui. »

Ainsi, pour jouer sur la sémantique du mot « dialogue », disons que l’échange avec cet autre, est un rendez-vous avec Soi pour observer, dans le miroir de l’altérité, le reflet du cheminement, évaluer le chemin parcouru et s’en réjouir sûrement…

Jusqu’à ce qu’on ait atteint la destination ! Alors l’analyse a fait son temps, et le psy peut être remercié, il sera content de vous voir partir 🙂

Merci de m’avoir lue !

Faites de beaux rêves et notez les !

Léa Le Gall


Si cet article vous a plu, je vous invite à regarder mes vidéos sur Youtube à propos du rêve et de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung

Voir la chaîne YT de Léa Le Gall


Publié le

Catégorie(s) : Psychologie jungienne


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