L’Interprétation des Rêves de A à Z
Je vous offre un cours vidéo gratuit
> Cliquez ici
Une interprétation des rêves, ça m’intéresse. Mais un rêve, c’est quoi au juste ? Je vous explique l’interprétation des rêves de A à Z Tour d’horizon du rêve et de ses différentes fonctions.
Interprétation des rêves de A à Z
Une interprétation des rêves, pourquoi pas… Mais un rêve, c’est quoi en fait ?
Vous réveillez avec un rêve troublant et étrangement précis. Ce rêve semble n’avoir ni queue ni tête ! Pourtant il vous plonge dans une émotion étrange et durable… Vous avez envie de prendre rendez-vous pour une interprétation des rêves mais vous êtes sceptique. Ne bougez pas, j’ai écrit cet article pour vous 😉
Dans cet article je vous propose un tour d’horizon du rêve, afin que vous puissiez connaître la richesse de l’interprétation des rêves de A à Z. Je commence par passer en revue les définitions qu’on attribue au rêve. Puis je vous explique les différentes fonctions qu’il remplit. Vous découvrirez à quel point votre rêve est un allié, taillé spécialement pour vous. Et qu’il mérite une analyse personnalisée, et sur-mesure.
1) A propos du rêve, des définitions qui résonnent
Interprétation des rêves de A à Z
Les dictionnaires Larousse et Le Robert donnent quatre définitions principales au mot rêve :
_ un phénomène semblable à une fantasmagorie nocturne,
_ le témoin d’une activité psychique,
_ le rêve compensateur,
_ et enfin le rêve créateur.
L’ordre d’apparition de ces définitions dans les dictionnaires confirme la complexité de la production onirique telle que la concevait Carl Gustav Jung. Le rêve est un lanceur d’alerte excentrique qui élabore des solutions sur-mesure.
L’interprétation des rêves a affaire à une fantasmagorie nocturne
Étymologiquement, la fantasmagorie est « l’art de faire parler les fantômes en public ». Selon de nombreuses croyances, les rêves sont des messages envoyés par des « fantômes ». Autrement dit des êtres non incarnés, des dieux, des morts, des anges…
L’inconscient : le royaume de l’au-delà selon Carl Gustav Jung
Jung met tout le monde d’accord en disant que les rêves sont des produits de l’inconscient. Or selon lui l’inconscient est le royaume des morts, de l’au-delà c’est à dire de l’au-delà de ce que la conscience éprouve. L’inconscient est le royaume des concepts. Donc « dieux », « morts » et « anges » sont traités en tant qu’entités psychiques. A ce titre ils ont autant de pertinence que « complexes », « traumas » et « refoulés . Les fantômes oniriques sont des symboles projetés sur l’écran noir du sommeil. Sans des saynètes aussi délirantes qu’évanescentes.
Le songe survient lors du sommeil paradoxal
Le Robert insiste sur la prédominance du visuel. « Suite de phénomènes psychiques (d’images, en particulier) se produisant pendant le sommeil. » En effet, un rêve onirique survient essentiellement pendant le sommeil paradoxal. Lorsqu’on rêve, le corps est totalement relâché, sans tonus. Cependant les yeux bougent dans tous les sens et le sexe est en érection. Selon Tobie Nathan, cette activité oculaire expliquerait le caractère très visuel du rêve. J’ajouterai que l’érection pendant le sommeil paradoxal donne raison à Jung face à Freud en ce qui concerne le débat sur la libido. L’activité de l’organe sexuel lié à l’organe visuel, va dans le sens d’une libido créatrice. D’une libido en tant qu’énergie vitale et énergie psychique comme le défendait Jung . Et non pas d’une simple énergie sexuelle à la solde des instincts.
Nous oublions la plupart de nos rêves
Le Larousse note la difficulté de mémorisation du rêve. « Production psychique survenant pendant le sommeil, et pouvant être partiellement mémorisée. » En effet, nous rêvons chaque nuit plusieurs fois. Mais de la plupart de nos rêves nous n’avons aucun souvenir. L’activité onirique n’est pas destinée à être mémorisée. Le rêve œuvre à l’homéostasie de l’être et n’a pas besoin de l’expertise de la conscience. Comme une équipe de nuit qui travaillerait indépendamment. Sauf dans certains cas : lorsqu’on s’en souvient. Un rêve net et distinct contient un message qui concerne la conscience éveillée. Un message que le psychisme ne parvient pas à accueillir parce qu’il se heurte à des résistances. Dans ce cas, l’interprétation des rêves permet une prise de conscience. Prise de conscience frontale, souvent désagréable. Mais indispensable pour réparer le dialogue entre le conscient et l’inconscient.
2) L’interprétation des rêves décante l’activité psychique pendant le sommeil
Interprétation des rêves de A à Z
La deuxième définition du Robert « Le rêve, l’activité psychique pendant le sommeil. Théorie freudienne du rêve. ». Il est dommage que le Robert parle de Freud et non pas de Jung. C’est une erreur fréquente si on s’intéressent à l’interprétation des rêves de manière superficielle.
Pour Freud, l’interprétation des rêves réfère au passé
L’interprétation du rêve (1900) de Sigmund Freud a le mérite de réaffirmer l’importance des rêves. Freud est un pionnier et son mérite pour avoir inauguré l’ère de la psychologie est immense. Cependant, s’il triomphe avec sa psychanalyse, sa méthode d’interprétation des rêves est incomplète. Freud pense que nos rêves nous montrent nos « casseroles » : regrets, frustrations, traumatismes, désirs honteux… Ils seraient des relents de toute cette amertume accumulée. Selon Freud le rêve réactive le passé. L’interprétation des rêves freudienne utilise les associations libres. Or sous prétexte de démasquer les intentions derrière les mots, elles nous éloignent de l’essence du récit… La conception freudienne est trop unilatérale pour capter la multiplicité de l’âme. L’âme étant une idée qui pose problème à Freud. Alors que la psychologie est par définition la science de l’âme.
Pour Jung, l’interprétation des rêves est tendue vers l’avenir
Jung l’a bien compris : c’est l’âme qui s’exprime la nuit avec le matériau le l’inconscient collectif. Jung s’amuse d’ailleurs assez souvent de l’étymologie du mot « psyché » – « âme » en grec. Or l’idée d’âme contient celle d’expansion. En effet, le rêve est un pont sur l’extérieur. Sur ce qui est au-delà des limites de la personne. Au-delà de la conscience – l’inconscient. Au-delà de l’ici – l’ailleurs, l’au-delà. Et au-delà du présent – le futur.
Chez Freud les rêves éclairent le passé. L’interprétation des rêves jungienne est tendue vers l’avenir. Rêver permet d’ajuster sa position, de nous préparer aux lendemains. (Et en fin de vie, de se préparer à la mort. Les mourants semblent d’ailleurs replonger dans un état de rêve éveillé. De même que le nourrisson passe le plus clair de son temps dans le sommeil paradoxal. Ainsi le rêve semble permettre l’arrivée de la conscience à l’état incarné ainsi que son départ).
En interprétation des rêves on sait que l ’esprit qui rêve est un esprit en action
Le concept d’inconscient collectif relativise l’espace-temps (comme la physique quantique). Les rêves peuvent enseigner sur ce qui arrive. Le rêve n’est donc pas simplement subi. Il est reçu. Et il est le fruit d’un effort d’analyse de la psyché. Le Larousse parle « d’activité » « Le fait de rêver, l’activité onirique ». L’esprit rêveur est un esprit actif. Contrairement aux apparences qui veulent associer le songe à un état passif parce qu’il survient pendant le sommeil. Certes le corps n’a plus aucun tonus. La conscience est en veille. Mais cette baisse de vigilance, de contrôle, est justement la condition d’expression libre de l’inconscient. L’interprétation des rêves permet d’accueillir ce que l’inconscient peine à exprimer.
3) La fonction compensatrice
Interprétation des rêves de A à Z
L’inconscient va chercher à compenser l’attitude consciente. Un psychisme sain et équilibré résout ses conflits harmonieusement. Or, s’il y a déséquilibre, les conflits restent irrésolus et le comportement est inadapté. L’inconscient peut alors envoyer des rêves pour tenter de corriger cette attitude. L’interprétation des rêves, par effet d’inversion, permet de pister la nature de l’excès (excès d’interdits, de contrainte par exemple). Souvent donc l’imagination déploie une scène délirante pour compenser une réalité bridée.
L’imagination au service de l’inconscient
L’imagination est le langage de l’inconscient. Les artistes, les inventeurs, les entrepreneurs… Ceux qui créent se connectent facilement à l’inconscient. Dans le Robert on lit « Construction de l’imagination à l’état de veille, destinée à échapper au réel, à satisfaire un désir. Fantasme. Poursuivre un rêve » et dans le Larousse « Fait de laisser aller librement son imagination ; idée chimérique : Un rêve éveillé. ». Il y a donc, dans cette troisième définition, le lien entre le songe et l’imagination.
« Tu rêves ! »
Dans le langage courant, rêver, c’est compenser le quotidien, imaginer une réalité autre, divaguer… pour s’évader ! Et en effet, la nuit offre en soi une possibilité d’évasion. Le rêve suggère des réalités autres, fait des propositions. Mettre en scène des histoires qui vont éclairer la notre et qui ressemblent à des contes. Comme les contes, comme les mythes, il est constitué d’un assemblage de symboles à élucider. C’est pourquoi l’interprétation des rêves s’apprend. De même qu’on apprend à lire les hiéroglyphes si on veut comprendre ce qu’ils racontent.
De nombreux rêves marquants = quelque chose à changer
Plus il y a de choses à compenser, plus il y a des rêves marquants. C’est pourquoi certaines personnes ne s’en souviennent que très rarement. Elles se mettent à s’en souvenir dans une période de changement. D’instabilité. De remise en question de leurs croyances. Lorsqu’on a compris cet aspect là du rêve, alors on peut interroger ses rêves et en faire des alliés. Par exemple, en formulant clairement une question avant de s’endormir et en se faisant confiance.
4) L’imagination créatrice
Interprétation des rêves de A à Z
C’est ainsi que tout naturellement on en vient à la quatrième définition des dictionnaires. « Le rêve : l’imagination créatrice, la faculté de former des représentations imaginaires. Le rêve et la réalité. » Le Robert distingue le rêve de la réalité. Car c’est bien parce qu’il sert la réalité que le rêve lui est extérieur.
Le seul conseiller qui ne ment jamais
Il est un conseiller impartial qui nous montre ce que l’on veut vraiment, ce que l’on risque. Là où on se ment, là ou on se trompe. Ce que l’on ne veut pas voir, ce qui nous effraie. Mais également ce qui nous fait vibrer et qu’on n’a peut-être pas le courage d’assumer. Ou bien qu’on ignore encore. L’imagination exagère, grossit, déforme, interpelle pour nous faire réagir. L’interprétation des rêves traduit le message.
Le rêve attend qu’on l’accomplisse
Ces « représentations imaginaires » sont des symboles vecteurs d’un sens. D’où la définition du Larousse « Représentation, plus ou moins idéale ou chimérique, de ce qu’on veut réaliser, de ce qu’on désire : Accomplir un rêve de jeunesse. ». A la lumière de l’onirologie, l’injonction d’ « accomplir ses rêves » dans le langage courant est vraie. Vraie dans tous les sens du terme. Car qui suit le conseil de ses rêves est plus libre. Il comprend son propre pouvoir créateur, son « imagination créatrice ». Il découvre sa capacité à se remettre en question et à se réinventer.
Du point de vue de l’interprétation des rêves, quelle est la fonction du rêve ?
J’aurais du mal à affirmer : voici la fonction du rêve, car il a plusieurs fonctions. C’est ce qui rend l’interprétation des rêves passionnante. Nous verrons d’abord ce qu’en dit la science. Puis ce qu’en dit la psychologie.
5) Qu’en dit la science ?
Interprétation des rêves de A à Z
Les rêves participeraient à la « reprogrammation du cerveau »
Du point de vue neurologique, peut-être arriverons nous un jour à une vision consensuelle. Pour l’instant les scientifiques ne se sont pas mis d’accord. Il n’y a pas d’avancée majeure depuis les années soixante. En 1959 Michel Jouvet a découvert le sommeil paradoxal. Tel est le nom donné à cette phase du sommeil caractérisée par un activité cérébrale intense. C’est en cela qu’elle est paradoxale : nous dormons et pourtant notre cerveau tourne à plein régime ! La plupart des rêves surviennent pendant le sommeil paradoxal. D’après la science, ce serait pendant cette phase du sommeil que le cerveau se reprogrammerait.
L’interprétation des rêves est la proie d’un scepticisme autant obstiné qu’irrationnel
Selon les neurosciences, rêver permettrait de mémoriser, d’assimiler et d’accepter. Toutefois, la question du message du rêve demeure en marge. Sa valeur divise entre ceux qui « y croient » et ceux qui « n’y croient pas ». Le lien entre songe et inconscient se fait mal. Le rêve n’est pas perçu comme une production psychologique et mais comme un épiphénomène. Voilà un préjugé tenace et infondé. L’observation scientifique des rêves qu’a fait Carl Gustav Jung prouve le contraire.
La science donne de plus en plus de crédit aux rêves. Et on n’en est qu’aux début des avancées en neurosciences ! Mais un certain scepticisme demeure car longtemps ils ont fait peur. Cette peur du monde onirique est irrationnelle mais ancestrale. Donc tenace. L’interprétation des rêves est méprisée par préjugé et manque de connaissance. J’ai fait un article sur l’histoire de l’onirologie dans la rubrique FAQ.
Ceux qui ont étudié la psychologie et le sommeil savent l’importance du rêve.
6) Qu’en dit la psychologie ?
Interprétation des rêves de A à Z
Du point de vue de la psychologie donc, je dégage 4 grandes fonctions du rêve.
Le rêve compensateur
Le rêve va chercher à corriger notre attitude. Le processus d’inversion est fréquent : le rêve inverse la réalité afin de mieux en cibler l’enjeu. Le contrôle excessif que nous exerçons sur notre vie peut également nous mener à la passivité et à la victimisation. Il n’est pas rare dans ce cas qu’on se voit devenir agressif en rêve. L’agressivité et la colère sont alors pris en charge par des acteurs du rêve qui ne sont pas nous. C’est un effet de glissement courant en rêve. D’où l’importance d’une interprétation des rêves sans amateurisme. L’interprète est là pour détecter cet effet et redonner au rêveur la responsabilité de son émotion. La fonction compensatrice du rêve est donc utile pour dépister un déséquilibre voire un déni.
Le rêve prémonitoire
On parle de la « fonction d’anticipation ». Si les rêves strictement prémonitoires restent rares, les rêves de mise en garde sont légion.
_ Dans un rêve prémonitoire, on perçoit ce qui va se passer indépendamment de notre volonté. Ça concerne plutôt les autres.
_ Dans un rêve de mise en garde, on reçoit une information sur une probabilité. Sur ce qui risque de nous arriver si on persiste dans cet état d’esprit.
J’ai en tête celui d’une cliente qui se voyait branchée de partout sur un lit de réanimation. L’interprétation des rêves a montré que le rêve ne disait pas « tu vas avoir le covid et souffrir » comme elle le craignait. Il parlait d’un réel danger matériel et psychologique. D’un effondrement, d’une catastrophe pour la personnalité. J’insistais sur l’urgence à neutraliser l’angoisse. En effet, son entreprise était en faillite et elle avait d’importants problèmes financiers et familiaux… Ces rêves de mise en garde ne sont pas que négatifs d’ailleurs. Mais l’expérience prouve que les rêves marquants sont rarement les plus positifs. Et la plupart me contactent pour une interprétation des rêves suite à un songe qui leur fait peur. Dans tous les cas, le travail onirique fait la synthèse d’informations captées par l’intuition mais ignorés du conscient.
Quoi qu’il en soit, notre intuition nous parle aussi la nuit. Quelque chose en nous semble informé avant nous de ce qui nous attend. C’est sur ce constat que Jung postulait pour une relativité du temps et de l’espace au sein de l’inconscient collectif. La physique quantique va plus loin : ce serait le futur qui enverrait une information rétroactive. (Je vous ferai un article quand je serai sûre d’avoir bien pigé le truc, si ça vous intéresse!) La fonction d’anticipation pose au rêveur la question : comment comptes tu réagir ? Réagir = agir pour le mieux.
Parfois l’anticipation ne concerne pas que notre vie individuelle, mais l’humanité. On parle alors de « grand rêve ».
Le rêve fait un bilan
Un songe peut aussi proposer de faire un point. Pour voir où on en est et si ça nous convient. Par définition tous les rêves sont des rêves de bilan. Tu en es là, tu es dans tel état et tu prends telle direction. Es tu aligné avec ce qui se passe ? Comme une photographie de notre psychisme tel qu’il est à un instant T. Nos songes nous montrent tels que l’on est. Autrement dit constamment capables de se tromper et de s’améliorer. L’interprétation des rêves aide à neutraliser l’ego en invitant à la remise en question. Et avec une meilleure connaissance de soi, l’introspection devient possible. De manière plus naturelle, en conscience. Elle devient une habitude.
L’interprétation des rêves démêle des nœuds qu’on ne voyait pas
Le rêve que l’on retient et que l’on raconte contient au moins un problème. Mais surtout : il suggère au moins une solution. L’analyse aide à formuler la problématique. En reliant l’inconscient qui envoie le rêve, à ce que vit l’individu sur le moment.
Sur le plan psychologique, nous pourrions résumer la fonction du rêve ainsi. Le rêve est un guide intérieur. Il nous accompagne pour dénouer les fils invisibles qui entravent notre discernement.
Si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à lire l’article suivant : les 8 types de rêves les plus courants.
N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire, et à me poser vos questions. Je vous répondrai avec plaisir 🙂
Faites de beaux rêves et notez-les!
Léa Le Gall
Si cet article vous a plu, je vous invite à regarder mes vidéos sur Youtube à propos du rêve et de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung
Voir la chaîne YT de Léa Le Gall
Publié le
2 Commentaires:
Merci pour votre analyse et cet article très intéressant. J’adhère complètement à l’idée que chaque rêve est finalement un bilan de là où on en est, comme un baromètre de notre alignement, indiquant l’écart entre ce que nous vivons et ce à quoi nous aspirons.
Bonjour Marie,
Merci pour votre commentaire ! J’aime l’idée d’un « baromètre de notre alignement » c’est bien l’idée je crois!
Belle journée