L’Appareil Psychique – Carl Gustav Jung : pour bien démarrer en Psychologie Analytique
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S’initier à la psychologie analytique de Carl Gustav Jung implique de connaître sa conception de l’appareil psychique.
L’appareil psychique est semblable à une pyramide immergée. La base est constituée de l’inconscient et la pointe seulement est le siège de la conscience. Nous allons découvrir par la même occasion des notions introduites par Carl Gustav Jung. Ces notions sont incontournables quand on s’intéresse à la psychologie des profondeurs : l’inconscient collectif, les archétypes, l’Ombre, la Persona et l’individuation.
L’appareil psychique = une pyramide immergée
Au sommet de l’appareil psychique : le Moi
Imaginez une structure pyramidale immergée. Au sommet de cette pyramide il y a le Moi, siège de la conscience. C’est la partie qui sort de l’eau. Ce que l’on connaît, ce que l’on dirige. Le Moi correspond donc à l’idée qu’on se fait de soi-même. A l’identité qu’on se construit. Le jeune enfant commence à dire « moi » (« à moi » même) bien avant de dire son prénom. Et longtemps avant de formuler de phrases en « je ». Aussi on appelle le Moi cette conscience minimum de son être qui fait que l’on se différencie des autres. Moi, par opposition à autrui.
Or l’être ne se réduit pas à son Moi. L’individu subit des pulsions, des envies, des pensées, des émotions… Qu’il ne s’explique pas. Il agit souvent inconsciemment, autrement dit sous l’influence de son inconscient. L’inconscient est donc la partie « sous l’eau » de la pyramide. La psychologie permet une immersion dans ce monde sous-marin qu’est l’inconscient.
La conscience naît à partir de l’inconscient
La conscience est la partie haute de la pyramide de l’appareil psychique, qui sort de l’eau. On dit aussi la partie émergée de l’iceberg : les choses que l’on sait. Sur le monde, la nature et sur nous-même. Les actes que l’on choisit, les apprentissages et les progrès, les blessures et les peines. La conscience est séparée de l’inconscient mais elle naît à partir de lui. Tout ce qui est conscient était au préalable inconscient (l’émotion en est l’exemple type). Tout au long de la vie, l’individu grandit et affûte sa connaissance du monde en s’appropriant ses contenus inconscients.
Socle de l’appareil psychique: l’’inconscient et ses trois niveaux de profondeur
Sous la surface de l’eau, sous la conscience, la pyramide s’élargit. Sous l’eau se trouve l’inconscient qui se répartit en trois niveaux :
L’inconscient personnel
L’inconscient personnel est l’inconscient freudien. Il contient les souvenirs infantiles, les pulsions, traumatismes, désirs et fantasmes refoulés. Il s’exprime via des comportements qui échappent au contrôle du Moi : actes manqués, lapsus, émotions fortes… L’inconscient personnel est individuel et singulier.
L’inconscient familial
Ensuite vient l’inconscient familial qui recèle les problèmes non résolus par nos ascendants. Il nous ont généreusement transmis le fardeau. Il peut s’agir de traits de caractère. De faiblesses psychologiques, de schémas qui affectent la vie sociale, de pulsions, de prédispositions. On hérite de traits physiques de nos parents mais également de traits psychologiques. On hérite de troubles notamment, comme une inclinaison à l’alcoolisme ou à la dépression. Il est donc important de connaître d’où on vient pour éviter les « pièges » auquel notre tempérament nous prédispose. Certains sautent les générations (je pense à la dimension héréditaire du tempérament bipolaires par exemple). La psychologie peut être un point de départ pour partir « enquêter » auprès de sa famille. Et découvrir des choses qui éclairent notre mode de fonctionnement.
L’inconscient collectif
Enfin, l’inconscient collectif se situe au plus profond de l’eau, dans la partie la plus large de la pyramide. Et pour cause. Par son étendue et le peu de connaissances qu’on en a, il demeure mystérieux et abyssal. L’inconscient collectif est l’inconscient commun à toute l’humanité. Il nous définit en tant qu’être humain au même titre que nos instincts et notre programmation physiologique. (Je pense à l’idée de programme dans les travaux de Lamark). Son mode d’expression est le symbole. L’inconscient collectif s’exprime dans le langage symbolique qui est celui de l’imagination. C’est pourquoi les œuvres d’art, les légendes, les contes ressemblent tant aux rêves. Ils sont transmis avec le même matériau : l’imagination et sa charge symbolique. La lecture des symboles du rêve est donc fondamentale. Remonter le symbole à son nœud de signification permet de comprendre ce qui agite l’individu.
Le Moi et les complexes autonomes
Le Moi = la conscience du « je »
Il est notre tour de contrôle. Il nous permet de nous diriger dans le monde. D’avoir une conscience de soi, une conscience réflexive et une existence sociale.
Il faut imaginer maintenant qu’autour du Moi gravitent des satellites. Ce sont d’autres éléments du psychisme. Ils appartiennent à l’inconscient. Ces satellites sont donc extérieurs au Moi et communiquent avec lui pour le piloter. Souvent la communication se fait mal entre les différents éléments du psychisme. Alors un rêve fort survient pour montrer à l’individu où ça coince. Comprendre un rêve permet de repérer ce que l’individu doit régler dans sa vie. Pour fluidifier la communication entre son Moi et son inconscient et être apaisé. Pour retrouver une intuition fluide, une harmonie entre ses émotions et ses actions.
Ces satellites donc ont une existence relativement autonome et interagissent avec le Moi. Les voici :
Les archétypes
Les Archétypes sont des zones de tension psychique qui s’incarnent en utilisant des symboles. C’est ce langage symbolique qu’on décrypte en onirologie. En ce sens, le travail du rêve permet de remonter à l’archétype.
L’ombre
L’Ombre est cette partie inconfortable de notre vie psychique, présente dans toutes les strates de l’inconscient. Elle est constituée de toutes les choses que l’on refoule et de nos peurs. Il est fréquent de rencontrer l’Ombre en rêve. D’où l’importance de se pencher sur son rêve dans ce cas-là, surtout lors de rêves violents. Afin de mettre à jour le conflit refoulé qui cherche à s’exprimer.
La Persona
La Persona est le masque social indispensable en société mais qu’il faut s’efforcer de tenir à distance et sur lequel il faut rester lucide.
Pour conclure sur l’appareil psychique
Le Moi ne constitue donc pas la totalité de l’appareil psychique. L’âme s’incarne dans une psyché plurielle, où différentes instances doivent collaborer. Si la collaboration se passe bien, le psychisme est sain. Si le déséquilibre arrive, alors apparaissent la somatisation, le névrose voire la crise psychotique. Qui sont en fait des conflits intérieurs devenus insupportables.
L’individu qui cherche à s’élever dans la compréhension de sa propre psyché s’avance dans le processus d’individuation, au terme duquel la conscience du Soi est acquise, c’est à dire que le sentiment de l’unité est possible. Pour cela il lui faut aller à la rencontre de ces différents niveaux de l’appareil psychique et ce de manière encadrée. Les rêves permettent précisément d’aller à la rencontre des complexes inconscients. Afin de les résoudre et d’avancer dans l’épanouissement de Soi. Tel est le but de la psychologie analytique qui répond à l’injonction « Connais-toi toi-même. » du temple de Delphes et au « Deviens qui tu es » nietzschéen.
N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire, et à me poser vos questions. Je vous répondrai avec plaisir 🙂
Faites de beaux rêves et notez-les!
Léa Le Gall
Si cet article vous a plu, je vous invite à regarder mes vidéos sur Youtube à propos du rêve et de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung
Voir la chaîne YT de Léa Le Gall
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