Signification des Rêves : Une Autre forme de Conscience

Je vous offre un cours vidéo gratuit

> Cliquez ici

La signification des rêves questionne la conscience. Et si le rêve était une autre expression de la conscience? Formation, consultations en visio.

QUELLE EST LA SIGNIFICATION DES RÊVES ?

Bonjour à tous, aujourd’hui nous allons réfléchir à la signification des rêves.

Je me présente, je m’appelle Léa Le Gall, je suis onirologue, analyste jungienne et formatrice.

_ Onirologue : c’est à dire que j’interprète les rêves

_ Analyste jungienne : c’est à dire que je suis formée à la psychologie analytique de Carl Gustav Jung. Je propose un accompagnement psychothérapeutique autour du rêve.

_ Formatrice : je forme les psychologues, les psychopraticiens, les thérapeutes de tous horizons, les coachs… Mais aussi les particuliers et les artistes à l’interprétation des rêves.

Je travaille essentiellement en visio, par Skype, car j’ai des clients et des élèves qui résident un peu partout en France, en Belgique, au Portugal et même au Canada…

Je vous invite à découvrir le programme de la formation si vous avez envie d’apprendre à interpréter vos rêves !

signification des rêves

Signification des rêves : et si c’était un message ?

Si vous êtes tombé sur cet article c’est peut-être parce que vous vous intéressez à la signification des rêves.

Quel genre de rêveur êtes-vous ?

Je vais commencer par vous poser quelques petites questions afin que vous puissiez reconnaître votre situation.

  • Vous vous souvenez régulièrement de vos rêves mais vous ne comprenez pas leur signification ?
  • Est-ce que vous les notez dans un carnet de rêves ?
  • Vous vous sentez accompagné par certains rêve tout au long de la journée ?
  • Ou bien vous vous souvenez assez rarement de vos rêves ? (c’est la majorité)
  • Lorsque vous vous souvenez d’un rêve, il est en général assez clair, marquant et accompagné d’émotions. N’est-ce pas ? C’est normal, nous y reviendrons.
  • Enfin peut-être que certains d’entre vous regrettent de ne pas se souvenir de leurs rêves, presque jamais. Vous savez que vous rêvez, mais impossible de vous en souvenir… Est-ce qu’il y a des rêveurs qui s’ignorent parmi les lecteurs ?

Alors déjà, ce n’est pas une fatalité, vous pouvez commencer dès aujourd’hui à renouer avec votre monde onirique et recommencer à vous souvenir de vos rêves ! Je vous donnerai quelques trucs pour réparer le contact avec cet endroit de votre psyché qui rêve à la fin de la conférence.

  • Peut-être aussi que vous expérimentez le rêve lucide ? Vous êtes capables de vous rendre compte que vous êtes en train de rêver ?
  • Et parmi les rêveurs lucides, est-ce qu’il y en a qui commencent à interpréter leurs rêves pendant qu’ils rêvent ?
  • Pour finir est-ce qu’il y a des gens parmi les lecteurs qui n’ont tellement aucun souvenir des rêves de leurs nuits qu’il ont l’impression de ne pas rêver ? Qui se disent : mais moi je ne rêve jamais !?

Ok, alors déjà, c’est faux. Tout le monde rêve, plusieurs fois par nuit. Rêver est une chose, s’en souvenir, c’est autre chose. On va y revenir aussi. Vous pouvez répondre en commentaire, je serai ravie de lire votre témoignage !

Réhabiliter le rêve : retrouver la signification des rêves

L’objet de cet article est le suivant : si on considérait enfin le rêve comme une autre forme de conscience ? Et si on renouait avec la signification des rêves ?

Je commencerai tout d’abord par faire le tour des idées reçues à propos du rêve. Afin de vous permettre d’y voir plus clair parmi les diverses croyances que notre société véhicule autour du rêve. Ce qui est juste, ce qui est faux… Car on entend beaucoup de choses fausses qui ne sont pas sorties du chapeau mais s’expliquent par la place que la société accorde au rêve. Une toute petite place hélas. Mais j’ai personnellement l’impression que c’est en train de changer. Je suis très enthousiaste à l’idée que les gens s’intéressent de plus en plus à leurs rêves !

Dans un second temps je vous proposerai de considérer le rêve, non plus comme une fantasmagorie absurde sans queue ni tête, mais comme une autre forme d’expression de votre conscience. Je prendrai appui sur mon expérience en tant qu’onirologue, ainsi que sur les recherches en neurosciences, en psychologie et en sociologie.

Enfin je vous donnerai des pistes pour vous mettre à l’écoute de cette autre forme de conscience qu’est le rêve. Dans cette aventure, vous irez à la rencontre de votre intuition, de votre guidance intérieure, vous découvrirez ce que votre âme sait avant vous et ce qu’elle espère pour vous. Vous découvrirai la signification des rêves, qui sont des messagers.

L’interprétation des rêves en effet vise à se connecter avec sa sagesse intérieure, à entendre une autre voix que celle du mental : la voix du cœur, la voix de l’âme.

signification des rêves

5 FAUSSES CROYANCES SUR LA SIGNIFICATION DES RÊVES

Alors, faisons déjà le tour des idées reçues. Il y a beaucoup de fausses croyances sur la signification des rêves…

1ère fausse croyance : le rêve est une hallucination du cerveau endormi.

D’où ça peut bien venir une telle croyance ?

Du XVIIIème siècle

Il faut remonter au XVIIIème siècle. Le siècle des Lumières et la révolution française ont marqué un virage à 180 ° pour la société. Les philosophes des Lumières ont eu le courage de hisser au premier rang la raison. Le triomphe de la raison, de la capacité à raisonner par soi-même, à avoir de l’esprit critique, à remettre en cause les croyances inculquées est un trésor pour l’esprit.

Or à partir de là, tout était à remettre en question. La science devient la gardienne de la raison. La démonstration scientifique, l’expérimentation, la connaissance empirique sont arrivées sur le devant de la scène. Ça a permis de faire des pas de géants dans tous les domaines en poussant toujours plus loin l’expérience, et de se garder de croire en n’importe quoi.

Du matérialisme

Le problème, c’est qu’on est tombé dans l’ère du matérialisme. Ce qui ne peut pas être prouvé, observé, quantifié, soumis à l’expérimentation, n’eut plus aucun moyen de prouver son existence.

Or il n’est pas possible d’enfermer le rêve en laboratoire, de forcer les gens à rêver ni de s’immiscer dans leurs rêves – sauf Léonardo Di Caprio dans Inception, mais y a bien que Léonardo pour être capable de faire un truc pareil !

Sauf que les gens ont continué à rêver ! Tout le monde fait l’expérience du rêve, le rêve est bien un phénomène expérientiel, mais impossible à enfermer dans un cadre expérimental. Alors, que faire de ce phénomène impossible à capturer ? Quel sens donner aux rêves ? Quid de la signification des rêves ?

La question de l’âme

Au XIXème siècle, de nombreux penseurs et chercheurs de tous bords se sont attaqués à la question de la signification des rêves. Mais quels que soient leurs conclusions quant au processus d’élaboration du rêve, tous en venaient à la même conclusion : le rêve devait être un embrouillamini de pensées survenues dans un cerveau endormi. Le rêve n’a pas de sens. Il est dénué de signification..

Cette croyance persiste encore aujourd’hui malgré les avancées majeures en psychologie, neurosciences et sociologie.

Pour un matérialiste, l’âme est une question épineuse. Or admettre que le rêve n’est pas insensé, c’est admettre l’existence de l’âme. C’est accepter qu’il existe des phénomènes qu’on ne peut pas capturer, mais qu’ils existent quant même, sans « matérialité ».

2ème fausse croyance : le rêve est un « bug » dans le processus d’assimilation des événements de la journée.

La nuit, le cerveau endormi se régénère, ainsi que le corps. Ce qui a amené certains à voir dans le rêve le résultat d’un bug dans le processus naturel d’assimilation des pensées et des événements de la veille. Pas de signification des rêves donc, juste un truc absurde.

Cette fausse-croyance n’a absolument aucun fondement scientifique mais elle est parfaite pour rassurer les gens qui se réveillent avec un rêve désagréable ou perturbant : ce n’est rien, ça a juste « bugué ».

3ème fausse croyance : le rêve est indispensable à la gestion des émotions.

Les personnes privées de sommeil paradoxal par exemple suite à une lésion cérébrale ou encore à cause de la prise de certains médicaments (certains somnifères, antidépresseurs) ou de substances telles que le cannabis, n’ont pas de sommeil paradoxal, autrement dit pas de rêves oniriques. Pour autant ils ne souffrent pas de difficultés émotionnelles supplémentaires par rapport au reste de la population, donc cette thèse est depuis longtemps invalidée.

4ème fausse croyance : le rêve est l’accomplissement d’un souhait déguisé.

Peut-être avez-vous déjà entendu cette idée selon laquelle le rêve renverrait à un désir inconscient, enfoui, non assumé… C’est la thèse défendue par la psychanalyse. Si vous avez fait une psychanalyse, vous avez peut-être expérimenté cette approche de l’interprétation des rêves. En psychanalyse, la signification des rêves est à trouver dans l’inconscient personnel.

La thèse psychanalytique

Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, a eu le courage de remettre le rêve au cœur du travail psychologique. La contribution de Freud est remarquable. Il a réhabilité le rêve. Freud nous dit : non, le rêve n’est pas une hallucination du cerveau endormi, ce n’est pas non plus un « bug ». Le rêve est un message qui parvient de l’inconscient, un message crypté certes, mais le rêve a bien un sens. La signification des rêves pour Freud, c’est l’expression de désirs empêchés.

L’erreur de Freud réside dans sa définition du rêve, trop étriquée. Pour lui le rêve serait un déguisement que prendrait un désir honteux, non assumé.

Autant de rêves que d’expériences !

Or, quant on est onirologue, on sait qu’il existe toutes sortes de rêve : des rêves qui effectivement font la lumière sur une expérience passée. Des rêves qui effectivement vont formuler un désir, une demande. Mais aussi des rêves tournés vers l’avenir. Des rêves qui anticipent des événements. Des rêves qui alertent sur la réalité de nos relations. Des rêves qui attirent notre attention sur une facette de notre personnalité. Des rêves qui nous entraînent en vue d’épreuves à venir…etc.

Il existe autant de types de rêves qu’il existe de types de discours. Les rêves sont bel et bien une autre forme d’expression de la conscience qui vit des tas de choses, et parle de tas de choses différentes.

Une croyance tenace

Ainsi les limites de la méthode psychanalytique sont vite atteintes. Pourtant, dans le domaine de la psychologie, ça reste encore la théorie dominante. Ne serait-ce que dans le programme du bac de philo, on retrouve parmi les premiers cours : Freud, sa théorie de l’inconscient et sa théorie du rêve.

– soit dit en passant je n’ai toujours pas compris ce que Freud le neurologue faisait dans le programme de philosophie –

5ème fausse croyance : le rêve est vital

Cette croyance est bien ancrée. Y a quelques mois l’un de mes oncles m’a dit « Moi tout ce que je sais c’est que le rêve c’est vital. »

D’où est-ce que ça peut bien venir une telle croyance ?

Le rêve « chasse d’eau »

Du XIXe siècle, ce siècle du matérialisme, et de la théorie de l’allemand Robert. Selon lui, le rêve permettrait l’élimination de pensées inutiles qui sinon encombreraient le cerveau. Sans rêve donc, selon cette théorie, on deviendrait fou, car super- encombré psychiquement, voire on mourrait.

Cette thèse a la vie dure. Je ne sais pas si vous vous souvenez du dessin animé « Il était une fois la vie » ? C’était une série diffusée dans les années 80-90… Récemment j’ai vu l’épisode sur le rêve avec mon fils et il racontait que le rêve est vital et que les cauchemars c’est le cerveau qui « bug »…

Le rêve n’est pas vital !

Or, les travaux de Michel Jouvet, le français qui a permis aux neurosciences de faire un énorme bond, infirment cette théorie ! Michel Jouvet a découvert un troisième état de sommeil : le sommeil paradoxal. C’est dans cette phase de sommeil qu’apparaissent les rêves oniriques. C’est à dire les rêves qui ont une signification à découvrir.

Ses expériences ont prouvé qu’on peut supprimer le sommeil paradoxal sans que la santé du sujet en soit perturbé. Donc, on peut supprimer le rêve, sans impact. On peut ne plus rêver sans voir son état de santé se dégrader. Donc non, le rêve n’est pas vital.

Alors à quoi sert le rêve ? Quelle signification donner à ces récits qui animent nos nuits ?

signification des rêves

LE RÊVE : UNE AUTRE FORME D’EXPRESSION DE LA CONSCIENCE

La signification des rêves : tout sauf absurde pour les anciens

Bien avant l’ère du matérialisme qui est devenu tout puissant depuis la fin du XVIIIème siècle, les anciens avaient compris que le rêve n’était pas « un truc absurde ».

Dans toutes les sociétés antiques ainsi que partout dans le monde, le rêve a une place importante. Le rêve est considéré comme un message reçu par un rêveur, un message venu d’ailleurs, ou du moins d’un endroit différent de ce qu’on appelle chez nous « le mental ». Chercher à comprendre la signification d’un rêve semblait évident.

J’ai choisi ici de vous parler de différentes conceptions anciennes du rêve pour les relier aux travaux de Carl Gustav Jung. Et vous montrer comment la psychologie analytique permet de renouer avec la sagesse des anciens tout en incluant les progrès en psychologie.

1) Pour les égyptiens.

Pour les égyptiens de l’Egypte des Pharaons, lorsqu’on s’endort, on arrive au pays des morts. La signification des rêves est importante pour les égyptiens. Le rêve est le lieu de rencontre entre le monde des vivants et celui des morts, c’est pourquoi les messages que contiennent les rêves sont riches d’une grande sagesse.

Carl Gustav Jung et sa notion d’inconscient

→ C’est intéressant car pour Carl Gustav Jung, l’inconscient et l’au-delà sont des synonymes. L’au-delà, qu’est-ce que c’est ? C’est ce qui est « au-delà » de la conscience, « au-delà » de ce qu’on connaît. Donc tout ce qui est au-delà de ce que notre conscience éveillée peut comprendre, connaître et juste conceptualiser est dans l’au-delà, dans l’inconscient. L’inconscient n’a pas d’espace temps pour Carl Gustav Jung. Il est « tout ce qui n’est pas conscient ». Pas encore conscient du moins.

Ainsi les rêves nous donnent des infos précieuses sur des choses dont on n’a pas conscience. Considérer l’inconscient comme un synonyme de l’ « au-delà » c’est rester ouvert aux phénomènes qui surviennent, qu’on expérimente mais qu’on ne peut pas expliquer.

C’est accueillir également les messages des rêves, les significations des rêves. D’accueillir le rêve comme un autre point de vue sur la réalité. De tenir compte aussi de cet autre endroit où nous plonge le sommeil et dans lequel on est plongé 6 à 8h par nuit. C’est donc continuer à accueillir les mouvements de la vie, même lorsqu’on est endormi.

2) Pour les grecs.

Pour les grecs, le rêve est envoyé par les dieux. Comprendre la signification d’un rêve, c’est comprendre un message divin. Le rêve est tendu vers l’avenir et raconte la direction qu’emprunte le rêveur. Le mettant en garde lorsqu’il va droit dans le mur, lui permettant d’anticiper le malheur, de se préparer au succès aussi, d’être plus clairvoyant sur sa vie. Il y a quelque chose de fataliste chez les grecs. Le destin pour les grecs, on peut pas vraiment s’en protéger. Mais on peut s’y préparer.

→ Cette conception du rêve mérite notre attention. En tant qu’onirologue, et en tant que rêveuse, je ne peux qu’être sensible à cette conception. En effet, parfois les rêves nous annoncent la survenue d’un événement qu’on ne peut pas empêcher mais ça nous permet de nous y préparer.

La dimension prospective du rêve

Parfois, lorsqu’on peut éviter d’aller dans une impasse, ils nous mettent en garde à temps, afin qu’on ait la liberté de se remettre sur le droit chemin.

Et même lorsqu’un rêve parlerait plutôt de la personnalité, de la manière dont la psyché du rêveur est structurée, de ses blessures, de ses blocages, de ses points forts, de ses points faibles…etc c’est pour donner une occasion au rêveur de marcher vers l’équilibre psychologique qui lui permettra d’être plus fort. Un rêve est donc toujours tendu vers l’avenir.

Carl Gustav Jung disait qu’un rêve a toujours un temps d’avance sur le rêveur. Et c’est vrai. Les rêves nous prouvent que quelque chose en nous sait ce qui nous attend avant nous, ça ne fait aucun doute.

3) Pour les monothéistes.

Pour les trois grandes religions monothéistes : les juifs, les catholiques et les musulmans, le rêve est envoyé par Dieu. Mais pour les catholiques et les musulmans, il peut aussi être envoyé par le diable…

Qu’est-ce qui a amené ces deux religions qui sont en fait assez récentes, à ajouter une provenance satanique au rêve ? C’est simple. Si Dieu est amour, et si les rêves ont une provenance divine, alors il ne peut pas envoyé des rêves violents, immoraux, effrayants… Qui donc est à l’origine des cauchemars ? Satan ! Pourquoi c’est intéressant ?

C’est intéressant car ça nous permet d’aborder la question des mauvais rêves. Rechercher la signification des rêves, c’est aussi se poser la question de la signification des cauchemars. Ce ne sont pas les beaux rêves, les rêves agréables qui poussent quelqu’un a rechercher la signification de ses rêves. Ce sont les rêves pénibles, déroutants, qui provoquent des émotions telles que la peur, la colère, la tristesse…

La signification des rêves et des cauchemars

La psychologie analytique de Carl Gustav Jung est également appelée « psychologie des profondeurs ». On considère qu’à l’image du monde, la psyché n’est pas composée uniquement de Bien, elle contient nécessairement aussi du Mal. La psyché est à l’image du monde, ce qui se passe dans le monde est le reflet des tensions qui tiraillent les individus.

Un cauchemar, un rêve effrayant, un rêve honteux, n’a pas forcément une signification négative. Il ne dit pas que vous êtes une mauvaise personne, ni que vous avez des désirs honteux refoulés – ainsi que le pensait Freud. Si vous faites un rêve perturbant, c’est que vous êtes juste humain et que vous vivez des conflits intérieurs, des émotions, des tensions, que vous vous remettez en question et que la vie vous met à l’épreuve.

Interpréter = comprendre la signification des rêves

Alors notez vos rêves pénibles, et faites les interpréter. L’intensité des émotions ressenties en rêve et après le réveil nous permettra de comprendre qu’est-ce qui est touché et quelle action le rêve vous conseille de mettre en place pour retrouver l’équilibre.

Car le rêve, en tant qu’envoyé de l’âme, vous veut toujours du bien. Il n’a pas l’intention de vous perturber, il cherche à vous réveiller pour que vous vous mettiez en mouvement. L’objectif de l’âme, c’est l’harmonie. L’inconscient n’est ni blanc, ni noir, ni bon, ni mauvais. Il utilisera s’il le faut des rêves désagréables pour vous forcer à entendre leur message. L’interprétation donne accès à la signification des rêves. Elle donne des clés pour modifier une attitude, corriger son regard, rétablir l’homéostasie du corps.

4) Et depuis Jung ?

Carl Gustav Jung est mort en 1961. Deux ans plus tôt, en 1959, Michel Jouvet a découvert le sommeil paradoxal. Les travaux de Michel Jouvet ont permis de découvrir que pendant le sommeil paradoxal, l’activité cérébrale est différente. Le sujet est parfaitement endormi, plongé dans un sommeil extrêmement profond, mais son activité cérébrale est plus intense que lorsqu’il est réveillé.

Le rêve survient dans des conditions particulières

Cependant, ce n’est pas les mêmes zones du cerveau qui sont actives. Michel Jouvet délimite la zone principale d’activité au niveau ponto-bulbaire. Il observe une activité endogène, c’est à dire que le rêve n’est pas le résultat malheureux d’un bug d’autres parties du cerveau, mais bien un récit créé de A à Z, qui survient sans stimuli externe ou interne.

Autrement dit le rêve est produit par une zone du cerveau différente de celle qui crée la pensée, et il est produit de façon autonome.

Trouver la signification des rêves, c’est déjà admettre qu’on a affaire à une autre type d’expression

Pendant le sommeil, le lobe frontal est inactif. Le lobe frontal est le siège de la conscience réflexive, c’est à dire de la conscience consciente d’elle-même, de la conscience qui sait qu’elle est consciente. Le mental. Le lobe frontal est actif pendant la journée et c’est grâce à lui qu’on « réfléchit ».

Qu’est-ce que ces deux données signifient ?

1 – que le rêve se construit tout seul et survient d’un autre endroit de la conscience

2 – que le rêve n’étant pas soumis à la possibilité de « réfléchir » il est conscience à l’état pur

5) Ce qui nous amène à regarder le rêve selon le prisme de la neurobiologie et de la sociologie.

La signification des rêves est à rechercher dans leur participation à l’individuation

Pour le scientifique Michel Jouvet, le rêve est donc l’endroit de l’individuation. C’est à dire le moment où l’individu, coupé des sollicitations extérieures, de ses obligations, de ses devoirs, de ses contraintes et de son « mental », se retrouve en lui-même, se connecte à ce qu’il est vraiment, à sa nature profonde.

Pour le sociologue Bernard Lahire, le rêve est une autre forme d’expression de la conscience. Selon le sociologue, on ne cesse pas d’être conscient lorsque l’on dort. On a tort de faire un amalgame entre la conscience et le mental.

La conscience s’exprime via le rêve quand on dort

La conscience en fait qu’est-ce que c’est ? C’est l’âme ! Et l’âme ne cesse de s’exprimer : via le mental lorsqu’on résout un problème. Via l’intuition lorsqu’on écoute une petite voix intérieure. Via les conditionnements lorsqu’on écoute une chose inculquée. Via l’imagination lorsqu’on dessine, lorsqu’on peint, lorsqu’on sculpte, et via le rêve lorsqu’on dort.

Se mettre à l’écoute des rêves, c’est donc se mettre à l’écoute d’une nouvelle partie de Soi qu’on n’entend pas assez : la voix de l’individuation. La voix de son être profond, qui cherche, sans cesse, à nous aligner avec ce que l’on est profondément pour nous permettre de développer notre plein potentiel.

Alors finalement quel serait la signification des rêves ?

Je n’aime pas enfermer le rêve dans une définition figée. J’ai trop de respect pour le rêve pour l’enfermer dans quoi que ce soit. Mais je dirais que le rêve est un autre langage. Qu’être onirologue, c’est être capable de traduire ce langage de l’âme pour rendre au rêveur le message que son âme juge utile de lui adresser.

Si vous aussi, vous souhaitez ajouter l’onirologie à vos compétences, je peux vous former. Cliquez ici pour voir le programme de la formation.

Formation analyse des rêves et interprétation
Formation analyse des rêves et interprétation

PETITS CONSEILS AUX RÊVEURS

1) Pour les rêveurs ponctuels : pourquoi les rares fois où vous vous souvenez d’un rêve, il est en général assez perturbant et accompagné d’émotions ?

L’activité onirique se fait sans vous, sans que vous puissiez « décider » de penser à ceci ou à cela. Ceux qui sont attentifs à leurs rêves s’en souviennent plus souvent, les introvertis aussi ont tendance à se souvenir plus de leurs rêves. Cependant, lorsque vous n’avez pas l’habitude de vous souvenir de vos rêves, vous ne vous souvenez finalement que des rêves pas hyper cool, pas très agréables.

C’est normal. Dans la mesure où votre âme travaille pour vous même la nuit. S’il y a une prise de conscience à avoir, si vous avez quelque chose d’important à comprendre, alors vous allez recevoir un rêve assez intense, histoire d’être sûr que vous vous en souviendrez.

Un message important à écouter

Un rêve est un message qui cherche à passer. Et il va essayer de passer, et s’il doit pour cela mettre en scène des choses douloureuses ou perturbantes, il ne va pas se gêner. Ce n’est pas le rêve en soi qui vous perturbe. Le rêve va se contenter de réveiller votre trouble par sa mise en scène. Mais le trouble est là et c’est sur ça qu’on va pouvoir travailler.

Donc réjouissez vous lorsque vous vous souvenez d’un rêve, même s’il n’est pas cool ! Il contient une info importante à ne pas louper. La signification des rêves n’est plus à démontrer.

2) Pour ceux qui ne se souviennent jamais de leurs rêves.

Alors, il y a quelque chose de vrai et que j’observe avec mes élèves dans la formation que j’anime. C’est que plus on a envie de se souvenir de ses rêves, plus on s’en souvient. Plus on s’intéresse aux rêves, plus on s’en souvient.

Plus on note ses rêves, plus on les fait interpréter, plus on s’en souvient. Mieux on comprend la signification des rêves, plus on en reçoit. Et plus on reçoit des rêves, mieux on comprend leur signification.

J’avais trois élèves qui ne se souvenaient pas de leurs rêves avant la formation. Lorsque la formation à démarré elles se sont mises à se souvenir de leurs rêves, un peu puis de plus en plus.

Choisir un carnet de rêves

Par où commencer ? Déjà choisissez un carnet dédié à l’écriture de vos futurs rêves, un carnet de rêves. De cette façon vous dites à l’univers : c’est bon, je suis d’accord, tu peux m’en envoyer !

Méditer

Ensuite, avant de vous coucher, faites comme une petite méditation et demandez un rêve. Ne cherchez pas à faire une demande précise, ne demandez pas « je souhaite rêver de ceci ou de cela, je souhaite avoir la réponse à telle ou telle question que je me pose ». Juste demandez un rêve.

Il ne se passera rien pendant plusieurs nuits, jusqu’au jour où vous vous souviendrez d’un rêve. Notez-le dans le carnet. Continuez ce petit rituel, jusqu’à ce que vous receviez des rêves régulièrement. Jusqu’à ce que votre conscience ait compris qu’elle peut emprunter cette voie là pour vous parler.

3) Pour ceux qui croient qu’ils ne rêvent jamais.

Vous rêvez !

Pour une nuit de 7 heures, on rêve en moyenne 90 minutes, réparties en phases de 20 minutes.

Autrement dit on rêve 4 ou 5 fois par nuit !

C’est pour ça qu’on dit que la nuit porte conseil. Vous avez remarqué qu’après une bonne nuit de sommeil, vous arrivez à trouver des solutions à un problème qui avait l’air compliqué la veille, que des choses se « débloquent ». Pourquoi à votre avis ? Parce que le monde extérieur a changé pendant la nuit ? Ou parce que c’est vos dispositions intérieures qui « déménagent » pendant que vous dormez ?

Cas particuliers

Cependant il est vrai que rêver n’étant pas vital. On peut ne pas rêver lorsqu’on prend des substances qui bloquent le sommeil paradoxal. C’est à dire : certains anti-dépresseurs, et la consommation de cannabis.

Si vous n’êtes pas sous anti-dépresseur, et si vous ne fumez pas de cannabis, alors vous pouvez vous offrir un carnet de rêves. Faites la technique dont je viens de parler pour appeler le souvenir des rêves. Et commencer à cueillir le petites histoires de la nuit qui soutiennent la grande histoire de la vie.

Merci beaucoup de m’avoir lue !

N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire, je serai ravie de vous lire !

Léa Le Gall


Si cet article vous a plu, je vous invite à regarder mes vidéos sur Youtube à propos du rêve et de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung

Voir la chaîne YT de Léa Le Gall


Publié le

Catégorie(s) : Interprétation des rêves , Psychologie jungienne


Laisser un commentaire :

Vous aimerez aussi :


Interprétation des rêves à Marseille

Interprétation des Rêves à Marseille

Vous recherchez un thérapeute compétent en interprétation des rêves à Marseille. Je suis onirologue, psychanalyste jungienne et formatrice

Philémon Carl Gustav Jung

Philémon et Carl Gustav Jung : un Ami Stylé

Philémon apparaît en rêve à Carl Gustav Jung puis en imagination active. Il raconte cette expérience dans Ma Vie.